Morts au château

Enquête singulière résolue par le Commissaire Jarot.

Couverture de Morts au château



Présentation du livre :
En lisant au château de Versailles ce lundi matin ' CAVETE OPTIMUM ', Paul Jarot était loin de se douter qu'il verrait cette inscription servant d'épitaphe à un tueur en série. Plusieurs médecins allaient s'ajouter à son répertoire, révélant la folie meurtrière d'un psychopathe. L'enquête commençait. Marc Villard était le premier inscrit sur cette sinistre page.

Publié sur Amazon en livre numérique (2,99 euros) et en livre broché (6,99 euros).

 

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Premier chapitre :
    Au château de Versailles, ce lundi matin à 6 h, Lucien Labart allait faire une découverte qui le marquerait pour le restant de sa vie. Après une solide formation sur les plantes et leur milieu, Lucien s'était tourné vers un Brevet professionnel agricole. Aujourd'hui âgé de 33 ans, passionné d'étymologie, il connaissait les noms latins et se faisait un plaisir de partager son savoir. Les fontaines du château, il les connaît toutes. Elles sont nombreuses et manifestent la grandeur de la cour. En cette saison le travail ne manque pas, leur entretien est quotidien. Alors qu'il venait de garer son petit véhicule près de la première fontaine et, en faisant le tour pour sortir ses outils, il s'immobilisa.
    Au beau milieu de cette fontaine, un homme plutôt jeune, une grosse seringue plantée dans le coeur, reposait assis. Ses deux mains, tenant un écriteau, étaient coupées et posées entre ses jambes. On pouvait y lire en caractères majuscules un message en latin que Lucien Labart, de par sa formation, lut sans difficulté : " CAVETE OPTIMUM ", ce qui se traduit en français par : " Prenez garde aux meilleurs ".
    L'Identité judiciaire, au grand complet, travaillait sans perdre de temps, pareille à un essaim d'abeilles, récoltant et consignant le moindre indice.
    Paul Jarot, s'approchant de Lucien Labart, lui demanda :
    " Monsieur Labart, exception faite des traces laissées par votre véhicule, en arrivant sur place, vous n'en avez relevé aucune autre ?
    - Non Monsieur.
    - Je vous remercie, un inspecteur va prendre votre déposition. "
    Prenez garde aux meilleurs : Paul Jarot, assis sur un muret en pierre au bout de l'allée, laissait ce message imprégner son esprit. Il attendait que son ami Jean-Luc Rosières, professeur et médecin légiste, termine son travail. Ce message, il en était sûr, il l'avait déjà lu... Quand ? Où ?... C'est comme si sa mémoire ne voulait pas se souvenir... Cela le mettait mal à l'aise. C'était juste la routine qui rythmait le quotidien à la Brigade criminelle de Versailles que dirigeait Paul Jarot. Cette nouvelle affaire qui commençait pouvait mobiliser plusieurs personnes, sans que cela ne porte préjudice aux autres enquêtes en cours.
    Jean-Luc Rosières, professeur et médecin légiste, grand amateur de rugby, avait rencontré Paul Jarot dans le même club, au temps de sa jeunesse : depuis une amitié simple unissait les deux hommes.
    Après une demi-heure d'attente, Jean-Luc Rosières vint le rejoindre, et lui dit :
    " Paul, nous avons à faire à un homme âgé de 35 à 40 ans qui était dans une parfaite condition physique. D'ailleurs, au regard de sa musculature, ce devait être un marathonien chevronné. J'espère que cette indication va te permettre une identification plus rapide.
    - Certainement. Continue.
    - L'examen général montre un homme qui ne devait pas être dans le besoin. Plus précisément, cette personne avait une alimentation régulière et plutôt saine. Je n'ai relevé aucune carence majeure et aucune blessure sur le corps, pas de trace d'opération. Après ce premier examen je peux te dire qu'il s'agissait d'un homme soigné pour qui l'apparence devait revêtir une grande importance.
    - Non rien...
    - Sache que, médicalement parlant, le meurtrier est l'un des nôtres.
    - Pardon !
    - Excuse-moi, je veux dire un chirurgien ou un élève en fin de cycle. Dans le dernier cas, nous pouvons avoir une indication approximative sur son âge, contenu d'un éventuel redoublement dans son cursus, ou son contraire. Ce qui nous donne une fourchette de 29 à 34 ans.
    - Tu es en train de me dire qu'un médecin a commis ce meurtre ?
    - Exactement. Ce qui oriente les recherches dans les milieux médicaux et plus précisément ceux de la chirurgie. Seul un chirurgien sait pratiquer les points de sutures trouvés à l'extrémité des bras de cette personne. Il s'agit d'un fil nommé le Filapeau. Grâce à sa neutralité, il ne provoque aucune réaction tissulaire. De plus, il est particulièrement plastique et inaltérable.
    - Il est heureux que tu sois là. "
    Jean-Luc sourit. Paul savait qu'il était mieux placé que lui pour obtenir rapidement ce type de renseignement. Puis ce dernier ajouta :
    " Tu as lu l'inscription, le pluriel de ce message me fait froid dans le dos. Je crois que nous devons faire vite, très vite.
    - Je le crois aussi.
    - Pourquoi penses-tu qu'un médecin serait conduit à pratiquer de telles horreurs ?
    - Vengeance, mais pour te dire le fond de ma pensée, je crois davantage à un échec, ou au rejet d'un élève par sa classe. Je peux t'affirmer que l'on en a vu perdre véritablement pied. Cela peut-être aussi le refus d'une thèse. Le contenu du message me fait davantage penser à la dernière hypothèse.
    - Un jeune médecin non reconnu par ses pairs ! Et qui se vengerait. Ce qui peut signifier que la victime serait ou aurait été une relation proche ?
    - Exactement, je te disais que les ongles de ses mains, et de ses pieds, venaient d'être faits. La victime peut-être également médecin. "
    Après avoir donné les dernières instructions, en compagnie de son ami, Paul Jarot quitta le lieu qui avait pris, ce lundi matin, une couleur particulière.

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