L'empreinte oubliée

Enquête singulière résolue par le Commissaire Jarot.

Couverture de L'empreinte oubliée

 

Présentation du livre :
"Dactyloscopie", voici le message que Paul Jarot trouva ce jour au domicile de son ami Jean-Luc Rosière.Ce dernier venait d'être enlevé par une organisation dont Paul ignorait tout. Sans perdre son calme, il retourna à son bureau et convoqua son équipe. Cette enquête allait lui réserver bien des surprises qu'il n'oublierait jamais.

Publié sur Amazon en livre numérique (2,99 euros) et en livre broché (6,99 euros).

 

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Premier chapitre :
    De plus en plus souvent Jean-Luc Rosières pouvait quitter l'Institut médico-légal qu'il dirigeait à Versailles car sa première assistante, Hélène Soubès, prenait le relais. Elle était secondée en cela par Samuel Tipet embauché après une fin d'examens passés avec succès. Cette deuxième année de travail avec Hélène était pour l'un et l'autre l'occasion d'annoncer ce que tous les proches savaient à savoir la préparation de leur mariage.
    C'est donc avec soulagement que ce samedi en fin d'après-midi, Jean-Luc se retrouvait chez lui dans son bureau. Il mettait au point un ouvrage concernant le regard à porter sur des situations d'urgence rencontrées dans son travail, ou à des examens cliniques portant sur des sujets inhabituels. Il faut dire que dans cette spécialité de la médecine médico-légale, le travail et les observations ne manquent pas. Et le soir il avait invité son ami Paul Jarot, commissaire principal, et son épouse pour un dîner qu'il se faisait une joie de préparer.
    Une heure devait s'être écoulée depuis qu'il écrivait lorsqu'on vint sonner à sa porte. Un homme d'une petite cinquantaine d'années se tenait devant lui. Il était vêtu avec grand soin, d'une veste en tweed et d'un pantalon beige en coton. Un pardessus droit était ouvert et Jean-Luc, dont l'épouse l'avait habitué au beau, devinait que ce dernier était tout en Cachemire. Des chaussures anglaises elles aussi étaient de la même qualité que les vêtements. Pourtant Jean-Luc aurait juré que sa barbe était fausse...
    Il demanda fort courtoisement :
    " Êtes-vous le Professeur Rosières ? "
    Jean-Luc resta un court instant sous l'étonnement. En effet rien à l'adresse de son domicile avenue de Paris n'indiquait sa profession. Cependant, ayant publié de nombreux ouvrages scientifiques, il était advenu que des élèves voulant savoir où leur professeur demeurait, l'avaient suivi discrètement et certains même avaient poussé l'audace de sonner à sa porte. Alors pourquoi pas un adulte sensiblement de son âge, et vêtu de la sorte !
    C'est dans cet état d'esprit qu'il répondit : " Oui c'est moi. Que puis-je pour votre service ? "
    Et là avant même qu'il eut pu faire quelque chose, l'homme le poussa à l'intérieur. Et malgré sa taille et son poids, Jean-Luc se rendit immédiatement compte que l'homme lui aussi était d'une grande force. Sur ses talons un second larron entra lui aussi. Il contrastait singulièrement avec l'homme qui venait de le pousser : il était cagoulé, vêtu de façon disparate et sportive. Ce dernier était armé d'un revolver qu'il tenait de la main gauche. Il le braqua sur Jean-Luc. L'homme vêtu très soigneusement et qui venait sans ménagement de pousser Jean-Luc, restant maître de lui reprit la parole :
    " Pardon Professeur d'agir ainsi. Pour l'heure sachez que nous n'avons pas le choix. Suivez simplement nos instructions et tout se passera bien. Compris ! Comme vous pouvez le constater nous sommes tous deux gantés. Nous ne laisserons de cette façon aucune trace. "
    Jean-Luc remarqua que l'homme cagoulé se grattait le poignet gauche avec sa main droite, faisant bien attention de laisser son arme braqué sur lui.
    Jean-Luc n'avait pas pour habitude de jouer au super héros. Médecin il savait mieux que quiconque les dégâts engendrés par une balle. De façon claire, il venait de comprendre qu'il allait être conduit pour une urgence médicale. C'est donc calmement qu'il répondit : " Compris. "
    Et l'homme reprit : " Bien Professeur. Allez chercher votre trousse. Nous vous emmenons. ". Puis il ajouta : " Garnissez là bien. Vous allez devoir extraire une balle dans la jambe gauche et soigner une blessure à l'abdomen. Mais cela vous venez de le comprendre n'est-ce pas ?
    - Oui. Je monte chercher ma trousse.
    - Ne le prenez pas mal Professeur... Mais mon ami va vous accompagner. "
    L'autre, jouant avec son arme, suivit Jean-Luc. En montant comme il le faisait de temps à autre Jean-Luc mit les mains dans les poches de son gilet. Avec soulagement il sentit son petit dictaphone. Il prit conscience qu'il avait une fois de plus oublié de l'éteindre. Paul, se dit-il intérieurement, aura pour le moins un début de travail.
    De retour à son bureau, Jean-Luc rangea naturellement le dossier qu'il avait laissé en cours. A côté de ce dernier se trouvait sa bouteille d'encre bleue fermée et ses différents buvards, l'un deux recouvrant une feuille de papier qui venait d'être tâchée. Il s'apprêtait à la mettre au panier lorsque l'homme, n'y tenant plus de nouveau, posa dessus son arme pour se gratter de plus belle. Jean-Luc ne laissa rien paraître. L'homme sans le savoir venait peut-être d'y déposer une empreinte.
    Jean-Luc ouvrit le bas de son bureau pour y prendre une trousse. Trois petites secondes qui lui permirent de laisser bien en vue pour son ami une feuille médicale où était inscrit en caractères gras ce mot : dactyloscopie.
    Pour compléter son raisonnement il demanda : " Pensez-vous que je serai de retour demain matin ? "
    L'autre le regarda surpris et lui répondit : " Vous rêvez ! Ou quoi ! On vous embarque pour une petite semaine. Direction Calais couvrez-vous ". Puis, laissant Jean-Luc sans voix, il ajouta : " Vos deux tourtereaux à morgue se passeront de vous. D'ailleurs, vous allez écrire un billet sous notre contrôle allant dans ce sens que nous posterons. "
    Après avoir chargé sa trousse, c'est tout naturellement que Jean-Luc se changea en espèrent que l'homme ne prêterait aucune attention à son gilet qu'il suspendit à l'applique derrière la porte de son bureau. Ensemble ils descendirent. Puis Jean-Luc ouvrit une porte située au bout de son salon où il avait fait aménager un petit cabinet médical. Là, il prit plusieurs boîtes de compresses de toutes sortes, mais oublia volontairement d'éteindre la lampe en sortant. Puis, sous l'étonnement de son ravisseur, il se dirigea vers sa cuisine, ouvrit un placard et prit un gros pot de miel.
    Moins de cinq minutes plus tard, assis à l'arrière d'une grosse cylindrée et cagoulé, Jean-Luc disparut avec ses deux ravisseurs.

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