Êchec et Mat à Rocquencourt

Enquête singulière résolue par le Commissaire Jarot.

Couverture de Echec et Mat à Rocquencourt



Présentation du livre :
Njaka Rakot, voit sa vie complètement basculée dans l'horreur le jour où une tempête cyclonique à Madagascar lui enlève toute sa famille. 8 ans mais déjà bien mature, il sait qu'il va être placé dans un orphelinat. Ce que Njaka Rakot ne pouvait soupçonner, c'est qu'une famille française avait entrepris les démarches en vue de son adoption. A Rocquencourt, Njaka, petit prodige au jeu d'échec, va redécouvrir le bonheur d'être aimé, tout simplement. Hélas, là aussi le sort va s'abattre sur lui. Aucun autre choix ne s'offrira à lui que celui de compter sans détour sur sa nouvelle famille aux mille couleurs.

Publié sur Amazon en livre numérique (2,99 euros) et en livre broché (6,99 euros).
 

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Premier chapitre :
    " Bon sang, c'est la neuvième ", s'écria Paul ce lundi matin 7 mai en tapant du poing sur son bureau, alors que Béatrice venait de lui remettre une nouvelle fiche de voiture de luxe volée.
    Yao Nguyen, juge d'instruction, l'avait deux jours auparavant chargée d'interrompre ce trafic et de remonter jusqu'aux commanditaires. La juge lui avait dit :
    " Commissaire, il semblerait que la plaque tournante se situe du côté de Rocquencourt. "
    Puis elle avait ajouté en le raccompagnant :
    " C'est tout ce que j'ai comme information pour l'heure à vous donner. Je sais, c'est peu. En haut lieu on m'a fait savoir que cela ne pouvait durer. Faites vite, vous avez carte blanche. Et les commissions rogatoires dont vous auriez éventuellement besoin vous sont acquises. Bonne chance, Commissaire. "
    Ce n'était pas la première fois que le pouvoir en place pesait sur une enquête du commissaire Paul Jarot. Il en avait horreur et cela ne passait pas inaperçu. Intérieurement, Paul souriait aux derniers mots de la juge " Bonne chance Commissaire " ; la chance, oui, il le savait mieux que personne, il en aurait besoin comme à chaque enquête. Mais là, où croiserait-il son chemin ?
    Il en était là de ses réflexions quand une nouvelle fois Béatrice, après avoir frappé, se retrouva dans son bureau. Voyant son visage défait, Paul lui demanda :
    " Non, ne me dites pas qu'il y en a une dixième ? "
    Béatrice choquée lui répondit :
    " Non Patron, mais j'aurais préféré. Il y a juste que la neuvième voiture appartient à Monsieur Grel, l'homme d'affaires qui investit dans les nouvelles technologies. Sa mère Amélie Grel était domiciliée dans les quartiers chic de Rocquencourt. Elle se trouvait dans cette voiture et on vient de retrouver son corps sur la chaussée. Cette femme était veuve. "

    Yann Grel, Paul avait fait sa connaissance à un banquet organisé par le Préfet. Ce lieu de pouvoir par excellence était ce soir-là bien rempli. Paul avait apprécié cet homme dont il avait à plusieurs occasions entendu parler. Cévenol de terroir, il était protestant luthérien et à ce titre il avait su donner à sa vie professionnelle une conduite humaniste. Paul par curiosité avait cherché et trouvé que ce nom de Grel voulait dire en Occitan " le germe ". Et une ou deux fois Paul avait dit à ses amis en parlant de cette soirée :
    " Ce nom, il le porte bien. "
    Connaissant les liens familiaux très forts d'Yann Grel, Paul accusa le coup. A cet instant, on aurait pu croire qu'il faisait partie de cette famille.
    A peine Béatrice sortie, le smartphone de Paul sonna. Sans surprise, il vit le nom de la juge s'y afficher. Il sourit amèrement. Elle lui dit :
    " Bonjour Commissaire. Je ne vais pas vous faire perdre votre temps. Par ailleurs je mesure ce que vous pouvez ressentir. Aux vols de voitures s'ajoute maintenant un homicide. Passez à la vitesse supérieure. Je vous appuie et je compte sur vous.
    - Merci Madame. Je m'y engage. "

    Paul regarda sa montre. Il lui restait une vingtaine de minutes avant l'arrivée de Monsieur Grel. Il fit venir sa garde rapprochée, Bernard, Êric et Béatrice. Il leur demanda :
    " Où en est-on ? "
    Bernard prit le premier la parole et lui répondit :
    " A pas grand-chose, Patron. Gustave Levin, patron d'un garage miteux, a tiré le rideau. Nous avons lancé un avis de recherche. Mais pour l'heure, rien. Il est enregistré dans nos fichiers pour un maquillage de voitures volées et fausses plaques d'immatriculation qui a eu lieu il y a sept ans. A l'époque il a écopé de deux ans de prison avec sursis et trois mois ferme. "
    Et, posant sa fiche, sur le bureau de son patron, Bernard ajouta :
    " C'est lui. "
    A son tour Béatrice prit la parole :
    " Ce monsieur fréquentait à l'époque une soi-disant coiffeuse, Odile Lacher, mais qui en réalité est une prostituée connue aussi de nos services. Une planque a été organisée devant chez elle. Nous pensons la ramener ce soir au plus tard compte-tenu de son peu de méfiance. "
    Et Êric termina en disant :
    " Tous les véhicules ont été volés autour de zones commerciales. "
    Béatrice, voyant se contracter les mâchoires de son patron, ajouta :
    " Monsieur Grel a dit être ici dans une demi-heure ".
    Sans lever la tête, Paul lui répondit :
    " Merci Béatrice. Introduisez-le dès son arrivée.
    - Comptez sur moi, Patron. "

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